top of page
Rechercher

ferdinand •••



Pour moi, jeune sudiste sans prétention, ce joli prénom me rappelle le petit carré de bandes dessinées qui succédait la rubrique nécrologique de la Dépêche. (drôle de place d’ailleur pour le coin des enfants)

Pourtant, aujourd’hui, pour les petrolheads que nous sommes, Ferdinand c’est LA marque dans laquelle on se retrouve. Retour sur les huit ans de cette saga à succès.

On est fin février et la météo est assez clémente pour se croire début mai. La situation est idéale pour retrouver nos amis Daniel, Ilce et Nenad dans la belle ville de Bordeaux pour le shooting de la nouvelle collection de Ferdinand.



Les trois loustics, on les connaît bien car, tout comme nous, ça fait un bail qu’ils sont installés dans l’univers automobile.

Nenad et Ilce sont à l’origine du Club Golf IDF, un des plus anciens clubs liés aux volkswagen d’europe et sûrement mondial. Avec leurs partenaires, ils nous gratifient de sublimes réalisations sur nos golfs adorées et leurs dérivés. De surcroît, pour la vingtième année, ils organisent le VW DAYS, meeting incontournable pour tous les amateurs de la marque de wolfsburg auquel bien sûr nous rendrons les 15 et 16 juin prochains.

Daniel, lui, nous vient du plat pays. Membre actifs de la belle époque du WPG, le Dan cours les events depuis quasi deux décennies. Les VW, c’est également son domaine, golf, polo, multivan, mais ce n’est pas pour autant qu’il ne prend pas de plaisir au volant de son Cherokee. Bref, un homme de goût et ça se voit jusqu’à son travail dans le design.



Les séances photos s'enchaînent mais on profite d’un petit moment pour se remémorer les débuts avec Nenad.

“Nous avons débuté il y a 8 ans, avant qu'internet et les réseaux sociaux n'envahissent réellement notre quotidien. En plus des meetings européens où l'on se rendait très régulièrement, on traînait déjà sur pas mal de sites et de forums, on a toujours été influencé par ce que l'on voyait aux États-Unis : des marques comme Dubaudi puis Dubkorps, Fatlace, des sites comme Stanceworks ... On était vraiment fans, on était touché par le soin et le professionnalisme avec lesquels était traité cet univers automobile, il n'y avait à l'époque rien d'équivalent en Europe.

Étant sensibles à la mode et à d'autres domaines relatifs au graphisme, on a décidé de lancer une marque de vêtements qui reflète à la fois notre passion pour les Volkswagen et à la fois notre envie de nous adresser à tous les publics. On voulait par exemple pouvoir porter nos vêtements dans nos vies quotidiennes, il fallait que les références automobiles restent subtiles et plutôt discrètes.

Après en avoir réellement parlé tous les trois au meeting du WPG en septembre 2010, Daniel est venu à Paris quelques semaines plus tard.



On a passé le week-end à discuter de ce projet et très rapidement, le nom et le logo sont sortis "d'un coin de table".

L'idée du prénom nous plaisait particulièrement, facile à retenir, prononçable dans toutes les langues et surtout faisant référence à Ferdinand Porsche. Daniel a très rapidement eu l'idée du logo, quelques secondes, trois petits ronds à côté d'une police Helvetica intemporelle. Le bleu blanc rouge faisant directement référence à la France. (c'est longtemps après et par pure coïncidence qu'on s'est rendu compte que c'était aussi les couleurs des drapeaux néerlandais et serbes)”



Vu que le temps passe (trop) vite dans ce genre de week end, nous n’aurons malheureusement pas l’occasion de se poser tous ensemble pour finir le récit de cette épopé. Qu'à cela ne tienne, Ilce s’occupe de nous répondre plus tard à une interview exprès


Brigands de la route :Quelles sont vos sources d'inspiration?

Ferdinand : On puise nos sources vraiment partout, je pense qu'on est de nature assez curieuse et on pose nos yeux sur plein de choses différentes au final.

Quand on travaille ensemble, nos playlists sont assez révélatrices je trouve : on peut écouter du Rock, du Blues, du Hip-Hop, de la musique classique ... C'est très très éclectique.

On a une source inépuisable chez Volkswagen et dans l'univers automobile en général, tout est tellement riche et intéressant : des codes couleurs, des tissus, des séries spéciales, des références au monde de la course / compétition, c'est sans fin ...

Concernant la mode, on essaie d'avoir la vision la plus globale possible, mais on reste attiré par des choses assez simples, des designs épurés et minimalistes, parfois juste une jolie police à la bonne taille et bien placée, ça peut suffire.



BDLR : Comment articulez vous les nouvelles collections?

F : On essaie de sortir deux collections par an, c'est pas évident de tenir le rythme au final car on a chacun notre boulot à plein temps, mais on essaie de s'y tenir.

On fait pas mal d'aller-retour entre Paris et Amsterdam, car c'est en étant ensemble à trois qu'on avance encore le mieux.

Généralement on "construit" une nouvelle collection autour d'une idée : ça peut être un code couleur, ça peut être une nouvelle police / un nouveau logo, ça donne le ton et on décline le reste selon nos envies.


BDLR : Comment vous vous répartissez les tâches?

F : Daniel est notre graphiste, c'est sa formation et son métier, il fait ça depuis le lycée.

Il est imbattable sur Illustrator et la suite Adobe en général, il a aussi une excellente connaissance des processus de fabrication, des matières, des techniques d'impression ...

Nenad est notre caution "bagnole", il a une grosse culture Volkswagen et il a un vrai regard de passionné sur notre travail.

Il a aussi de très bons contacts en Serbie où l'on fait fabriquer quelques uns de nos produits comme les sent-bons ou les supports de plaques.

De mon côté, je suis plutôt le communiquant, je pense en permanence à l'image que l'on veut donner à notre marque.

J'essaie d'avoir un regard différent de celui de Nenad et de Daniel, j'essaie d'apporter un esprit très graphique, soigné et minimaliste à Ferdinand, c'est ce qui me caractérise je crois.

J'ai aussi la chance de connaître des passionnés un peu partout dans le monde, j'aime organiser des voyages où l'on peut partir tous les trois, comme on a pu le faire au mois de Novembre dernier au Californie et à Las Vegas.



BDLR : Comment voyez vous l'avenir du milieu VW et stance en général ?

F : Un avenir où les réseaux sociaux sont toujours plus présents, ce qui n'est pas toujours génial car ils restent incontrôlables et ils nous abrutissent trop souvent, le mouvement VW n'y échappe pas.

Un avenir aussi où les vieilles Golf vont être de plus en plus rares sur les meetings.

Je pense que ce qui s'est passé ces dernières années va définir durablement notre milieu : c'est la fin définitive du tuning des années 90 / 2000 (même s'il reste parfois des choses de très mauvais goût), remplacé par le combo grandes jantes / petits pneus / air ride. C'est de meilleur goût mais ça manque parfois d'authenticité et d'originalité.


BDLR : Et du coup celui de Ferdinand?

F : Notre fonctionnement actuel nous convient très bien ! On est fiers de voir des gens d'un peu partout dans le monde qui portent nos produits, c'est très gratifiant.

Tant que l'on sera créatifs, motivés et que cette marque nous apportera du bien-être, on continuera à faire ce que l'on fait depuis 2011.

Évidemment, dans nos rêves les plus fous, on aimerait avoir encore plus de visibilité, ouvrir des concepts-store à Amsterdam et à Paris ! Ce serait une toute autre histoire et surtout un tout autre investissement, mais qui sait ..



Voilà, vous en savez plus sur cette success story comme on les aime, animée par des gens simples et fort sympathiques mais surtout de vrais passionnés qui se bougent pour faire avancer notre univers que cela soit par leur marque, leurs évènements et même par l’image de la scène française qu’ils représentent aux quatre coins du monde.

Alors si cela n’est pas déjà fait, rendez vous sur www.myferdinand.com pour vous délecter de la nouvelle collection.


981 vues
bottom of page